Registre civil :
Sexe : Male
Race : Humain
Age : Non communiqué
Signe distinctif : aucun
Lieu de naissance : Gludin
Informations :
Deuxième fils de Shallya et Jarko Athael, respectivement artiste et bibliothécaire à Gludin, Lathan a trois frères et une soeurs, Fëanor l’aîné, Sylphide et Corwin des jumeaux et le dernier Haplo.
Contexte historique:
Le rythme lancinant des sabots de ma monture contre la terre desséchée de ces landes arides en était presque assourdissant...Cela faisait bientôt quatre jours que j'avais quitté notre belle ville de Gludin, quatre jours passés à chevaucher, dans l'espoir de comprendre la disparition d’ Aegis, et de trouver des alliés dans notre lutte contre les Ombres et leurs serviteurs...
Alors que la fatigue et la lassitude me gagnaient, j'aperçu enfin ce qui me sembla être une étendue herbeuse..."Enfin !" Me dis-je. "Au moins, la vie semble reprendre ses droits sur ces paysages de désert !"
Peu à peu, nous nous approchions de ces beaux herbages d'un vert profond...Puis, au moment d'y entrer, alors que ma monture plongeait ses puissantes pattes antérieures au sein de ces herbes sauvages, j'entendis son hennissement...Un gémissement guttural si fort, accompagné d'une secousse telle que j'en perdis presque l'équilibre. Je la forçais alors à continuer, éperonnant et tirant sur les rènes du plus fort que je pouvais, sans voir ni comprendre la cause de cette douleur.
Soudain, l'étalon stoppa net, s'effondrant sur lui-même. Je fus projeté en avant, avec brutalité. Je me retrouvais alors couché au milieu de ces herbes, un étrange crissement aux oreilles; j'eu tôt fait de me remettre sur mes jambes, la lame déjà au clair, jetant autour de moi des regards mêlés d'inquiétude et du goût du combat qui se promettait à moi.
"Par quel sortilège...quelle..."
Mes yeux venaient de se poser sur ces herbes qui paraissaient tellement accueillantes, un peu plus tôt, et ce crissement continuait à me fendre les tympans...Chacun de ces brins d'herbage était tel une lame des plus aiguisées, tranchant comme le plus fin des rasoirs, capable de ronger jusqu'à l'os les pattes d'un pur-sang rompu aux cavalcades de plusieurs jours...Et ce crissement venait de ces herbes mouvantes, cherchant à trouver une faille dans le métal de mon armure, celle qui venait de me sauver la vie. Mais elles semblaient grandir, se faire plus denses, plus tranchantes, et qui sait combien de temps même le plus trempé des métaux pouvait résister face à ces lames enchantées ?
Dans un sursaut de réflexe, j'ordonnais mentalement au coeur de l'océan à mon cou de révéler sa puissance. Dans un mugissement caractéristique, l'aura Océane dessina une bulle bleutée autour de mon corps, faisant roussir du même instant une partie des herbages qui se pressaient contre mon armure. Mais la terre ferme et desséchée étaient encore trop éloignée de moi, et ces herbes grandissaient, commençant à me frôler le cou, là où le moindre interstice leur permettraient de me le trancher en un instant.
Je crus mon heure arrivée...pas plus de quatre jours après mon départ, je me retrouvais pris au piège de cet enchantement maléfique. Puis je pensais à ma famille, à Aegis, à ma mission...Non, je ne pouvais pas faillir déjà !!
"ATHAEL !!!!!!!!!" Mon cri retentit à des centaines de mètres à la ronde. Je pris alors la décision de puiser dans la totalité de mes réserves de mana, au fond de mon être - réserves bien faibles et précieuses pour un guerrier pur -, afin d'ordonner mentalement à l'aura Océane de s'enclencher à répétition, plus qu'il n'était nécessaire. J'empoignais du même temps la garde de ma lame, la faisant tournoyer autour de moi puissamment, investit d'une force que je ne me connaissais pas.
Ma lame parvenait à trancher ces herbes de métal, tel l'acier contre l'acier, et l'aura de mon armure achevait de brûler les herbes accrochées à mes membres...Ces herbes maléfiques commençaient à crisser contre mon heaume, et je le sentais déjà presque se soulever pour quitter le dessus de mon crâne.
Mais la terre jaune salutaire était en vue !
Je commençais pourtant à faiblir; chaque coup de ma lame me renvoyant un terrible choc le long de mon bras, et le sang gouttait depuis mon cou, coulant le long de mon plastron. Dans un ultime effort, je parvins enfin à plonger vers la terre aride, en me retournant promptement pour trancher la dernière herbe métallique enserrant ma jambe droite. Je m'écroulais alors un peu plus loin, l'aura bleutée autour de moi manifestant la fin de son effet. Elle ne me protégeait plus, mais j'étais sauf.
Je jetais un coup d'oeil vers ce champ aux herbes mortelles, cherchant ma monture de regard. Mais elle avait disparue, et seule une immense flaque de sang qui tranchait sur le vert des herbages me rappelait sa présence ici même, quelques instants plus tôt.
Avant de sombrer dans l'inconscience, continuant à perdre mon sang par les plaies de mon cou, j'aperçu comme un visage se pencher sur moi. Je ne pû dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, et pensais alors que je n'aurais pas la force de réagir si cette personne devait tenter de m'achever. Mes paupières se fermèrent alors complètement, me laissant à la merci de ce mystérieux arrivant...
Deux années s’écoulèrent…
Qui su ce qu’il m’était arrivé, cette rencontre… S’en était on même soucié ?
J’avais profondément changé et je le savais.
Pour l’occasion je portais les armoiries familiales j’avais les traits durcis par ces années qui comptaient pour triples. Sans doutes que personne ne me reconnaîtrait…
Seule la vision des traînées de fumés ocre s’échappant de cette ville me donnait l’espoir de retrouver les miens.
Me voici de nouveau à Gludin…